« L’Art est une blessure devenue Lumière » Georges Braque

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mercredi 8 février 2012

(63) les abeilles


Suffit-il que l'abeille un jour plante son dard 
Virevolte et tournaille 
Pour que si loin après de si maigres ripailles 
Le bon miel qui dégorge 
Reflue dans nos mémoires 
Avec un goût de fiel 
Qui nous brûle la gorge ?

Car d’Elles qu'ai-je su ? Qui n'aimèrent en moi 
Qu'un miroir de leur flamme, 
Vestales narcissiques 
Nourrissant leurs émois 
Des alcools saturés par leur beauté chimique … 

Qu'enivra la douceur 
Des mots qu'allait ma bouche 
Au fond de mes langueurs poser comme une couche 
Pour qu'y dorment les femmes … 

Dont le chant trop rugueux 
Fit tant écho au mien 
Qu’elles crurent qu'ensemble 
Deux infirmes vont l'amble, 
Comme si "une et un" n'étaient pas "deux fois un", 
Comme si "deux fois un " ne pouvaient faire deux … 

Pour qui s'accomplissaient en plaisirs butinés 
Les décrets d'un Fatum 
Que chacun porte en soi 
Et qu'elles dévoraient comme mord dans sa proie 
Le fauve incandescent alter-ego de l’homme … 

Auxquelles eût souri peut-être un vrai destin 
Mais que happa l'aimant 
Féroce d'un marchand 
De trouble et de chagrin …

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auteur : Camal Elmili Hamayed

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3 commentaires:

  1. C est pudique , on sent le seducteur mis au vers, au grand bonheur de ces lecteurs.

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  2. quel métier ingrat que celui de séducteur ! ... pour une illusion sur soi-même, on s'encombre d'autres ...

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  3. L’amour d’un séducteur Vous charme,Vous caresse en faisant une promesse de bonheur et tout à coup Vous perce le cœur ..

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