Suffit-il que l'abeille un jour plante son dard
Virevolte et tournaille
Pour que si loin après de si maigres ripailles
Le bon miel qui dégorge
Reflue dans nos mémoires
Avec un goût de fiel
Car d’Elles qu'ai-je su ? Qui n'aimèrent en moi
Qu'un miroir de leur flamme,
Vestales narcissiques
Nourrissant leurs émois
Des alcools saturés par leur beauté chimique …
Qu'enivra la douceur
Des mots qu'allait ma bouche
Au fond de mes langueurs poser comme une couche
Pour qu'y dorment les femmes …
Dont le chant trop rugueux
Fit tant écho au mien
Qu’elles crurent qu'ensemble
Deux infirmes vont l'amble,
Comme si "une et un" n'étaient pas "deux fois un",
Comme si "deux fois un " ne pouvaient faire deux …
Pour qui s'accomplissaient en plaisirs butinés
Les décrets d'un Fatum
Que chacun porte en soi
Et qu'elles dévoraient comme mord dans sa proie
Le fauve incandescent alter-ego de l’homme …
Auxquelles eût souri peut-être un vrai destin
Mais que happa l'aimant
Féroce d'un marchand
De trouble et de chagrin …
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auteur : Camal Elmili Hamayed
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C est pudique , on sent le seducteur mis au vers, au grand bonheur de ces lecteurs.
RépondreSupprimerquel métier ingrat que celui de séducteur ! ... pour une illusion sur soi-même, on s'encombre d'autres ...
RépondreSupprimerL’amour d’un séducteur Vous charme,Vous caresse en faisant une promesse de bonheur et tout à coup Vous perce le cœur ..
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