(97) Fréya

... à Fréya

 

R. Magritte 1964

LE FILS DE L'HOMME

FREYA

Oh ! Toi, si tard surgie dans le spleen de mon soir

À bord du dernier train cahotant vers l'ailleurs 

Qu'insolente jeunesse ironise de voir

Ajoutant cette peine au grand dam de mes peurs,

Quand vêtue d'hyaline et fière nudité

- Tes trésors chaloupant de leur espiègle ardence -

Tu plantas ces yeux jais dedans ma somnolence,

Un morne hiver glacé s'embrasa en été

De l'éblouissement au rêve exubérant,

Obsédant mes vieux jours et repeuplant mes nuits,

Tantôt espoir, tantôt souffrance au gré des vents,

Tu jouas de mon âme et te ris de mes cris

Ma Fréya, mon amour, mon illusion ultime,

J'avais besoin de toi, tu choisis de t'enfuir

Et, ce roman mort-né, je t'en fais quelques rimes

Qui bientôt sur ma tombe embueront ton sourire 

R. Magritte 1964

HOMME DANS UN CHAPEAU MELON

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auteur :  Camal  Elmili-Hamayed

  

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